Découvrez le violon à travers ces 5 anecdotes

Les petites histoires font partie des meilleures façons de découvrir un fait, un personnage ou, en l’occurrence, un instrument. Que vous pensiez tout connaître du violon ou que vous n’en ayez qu’une représentation très générale, vous allez découvrir 5 anecdotes au sujet de cet instrument apprécié dans le monde entier.

Le violon a d’abord été un instrument « de pauvre »

Si ce n’est qu’au 17^ème siècle que le violon commence à côtoyer les autres instruments de musique de chambre, il existe pourtant depuis le 16^ème siècle. À cette époque, la plupart des modèles sont possédés par des musiciens des rues, des gens du peuple, des troubadours, des nomades. Le violon, encore trop criard et trop rustre pour être accepté au sein des élites, devra d’abord se contenter d’accompagner les danses, bals et fêtes populaires.

C’est vers 1650 que Lully, compositeur et violoniste, offre ses lettres de noblesse à l’instrument qui a déjà conquis l’Italie. D’excellents luthiers dont le mémorable Stradivarius participent à améliorer la qualité de son du violon, le rendant progressivement incontournable des concerts à la Cour.

Chef d’orchestre avec son archet

Entre le 17^ème et le 18^ème siècle, le responsable de l’orchestre devient le premier violon. Celui-ci est censé guider les cordes par son jeu. Mais le nombre de violonistes et d’autres cordistes va crescendo avec les années, si bien que le premier violon se met à devenir un véritable chef d’orchestre, battant la mesure avec son archet et incapable de jouer en même temps. Ce n’est qu’au 19^ème siècle que le chef d’orchestre devient un membre à part entière, dédié à la direction de l’orchestre et équipé d’une baguette.

La forme des ouïes du violon est un hasard

Toute personne ayant déjà observé un violon de près a pu se demander pourquoi les ouïes, ces ouvertures en forme de F sur la caisse, n’étaient pas rondes comme sur une guitare. Il faut savoir que sur les premiers violons, les ouïes étaient bel et bien rondes. Seulement, le travail du bois n’étant à l’époque pas très précis, des mutations sont progressivement apparues, étirant les ronds en ovale puis en fente, prenant la forme d’un C.

En parallèle, les luthiers constatent que plus l’ouverture  est allongée, plus le débit d’air produit par l’instrument est important. Ils peaufinent donc la forme des ouïes jusqu’à obtenir ce F caractéristique.

Les parties du violon portent des noms du corps humain

Est-ce parce que les grands violonistes considèrent leur instrument comme une partie d’eux-mêmes ? Ou bien est-ce par facilité analogique ? En tous les cas, de nombreuses parties du violon portent des noms bien particuliers qui ne sont pas sans évoquer le corps humain :

– la tête, située entre le sillet du manche et la volute du bout du manche ;

– le corps, constitué de la table et du manche ;

– le talon, placé à la jointure de la table et du manche ;

– les chevilles, qui permettent de régler la tension des cordes ;

– l’âme, un bâtonnet court camouflé dans la table, qui transmet les résonnances à tout l’instrument.

Vous voulez en savoir plus sur les différentes parties du violon et leur usage ? Votre professeur de violon pourra vous apprendre le nom de chaque élément, et son intérêt pour obtenir un son de qualité.

Le violon le plus cher au monde n’est pas un Stradivarius

Si l’on cite régulièrement le grand luthier comme la référence des violons parfaits, il ne faut pas oublier que de nombreux autres professionnels ont donné naissance à des instruments d’une qualité exceptionnelle. Vendu à plus de 2,6 millions de dollars, le violon le plus cher date de 1742. Il a été fabriqué par Guarneri del Gesù, le rival de Stradivari. Et pourtant, ce dernier faisait preuve d’un talent commercial bien plus efficace que Guarneri, qui n’a jamais pu de son vivant aligner ses tarifs sur ceux du maître italien. Le voici récompensé, à titre posthume !